T'es qui toi? (Pete prio)

Gamine volatile

La place du marché grouillait de monde. Kina n'avait jamais vu autant de personnes réunies dans un même lieu depuis son arrivée sur Stoneheart. Il y avait les marchands, de toutes races, qui vendaient leurs produits en hurlant à qui mieux mieux. Les passants, très peu d'humains, regardaient, marchandaient, discutaient, achetaient, et n'en finissaient pas d'admirer les étals qui s'étalaient tout autour d'eux. Dans cette cohue, les enfants couraient et criaient, heureux de ce jour de marché qui laissait présager de futur repas délicieux. D'autres, déjà vieux mais enfermés dans leur corps chétif les surveillaient du coin de l'œil, presque sans en avoir l'air. Parmi tout ces bambins qui couraient, Kina reconnu ceux qui les avaient mené jusqu'à cette place le jour de sa rencontre avec Aedan.

D'ailleurs, c'était pour le jeune Moriga que la Neko avait quitté la ville de Sable très tôt ce matin là. Elle avait traversé la moitié de l'île pour lui rendre une petite visite surprise et gouter à son thé qui avait déjà une certaine réputation. La route avait été particulièrement calme et Kina était arrivée à Médalion sans le moindre encombre. Sauf qu'une fois dans la ville, elle s'était rendue compte que ce n'était pas très poli de se présenter chez quelqu'un sans petit cadeau à offrir. Raison pour laquelle elle se trouvait désormais sur la fameuse place du marché. Et par chance, c'était justement le jour du marché.

Évidemment, Kina ne comptait pas acheter quelque chose. Son penchant pour le vol développé lors de ses escapades avant son arrivé sur l'île n'avait pas disparu. La jeune Neko se baladait donc entre les étals, cherchant de son regard aiguisé ce qui pourrait faire plaisir à son ami. Enfin, ses yeux se posèrent sur une série de portes-clés vendu par une Noxi. Au moins, Kina ne culpabiliserait pas de l'avoir dépouillé celle-la. Et puis, un porte clé, c'était parfait pour quelqu'un qui venait tout juste d'emménager! Justement, l'un d'eux avait la forme originale d'une sachet de thé, à croire qu'il était là juste pour le plaisir de la Neko. Sans plus hésiter, elle fit mine de vouloir acheter quelque chose et au moment ou un acheteur entamait une discution avec la Noxi, la main de Kina se tendit d'elle-même, s'empara de l'objet et l'enfourna dans une poche de son large pantalon de tissu noir en un temps record.

Sans plus attendre, la Neko s'éloigna d'un pas presque nonchalant, s'éloignant et disparaissant dans la foule. Quelques cris retentirent loin derrière elle, mais elle ne risquait déjà plus rien. Arrivé au bout du marché, Kina bifurqua dans une large rue un peu moins fréquentée, mais tout de même pleine de monde. Fière d'elle, elle sortit le petit objet de sa poche et le tint devant ses yeux, admirant son cadeau qui ne manquerait pas de faire plaisir à son ami. Soudain, sans qu'elle ne sache comment, la jeune Neko sentit un choc percuter son corps et fut bousculer violemment contre un mur. Se retournant son regard en croisa un autre, gris acier, dur, appartenant à un humain. Ne parvenant pas à se contenir, elle annonça d'une voix chargée de colère:

-Espèce d'idiot! Tu peux pas regarder devant toit quand tu marches! Tu te crois tellement supérieur à tout le monde que selon toi on doit tous s'agenouiller sur ton passage? Continue comme ça, t'es vraiment digne d'être un humain.

Le mot fut expulsé de sa bouche comme s'il avait été craché. Sans attendre plus de la part de son interlocuteur, Kina tourna les talons et commença à s'éloigner, son porte-clé au fond de sa poche.

**Pete Johnson** Messages : 8 Date d'inscription : 28/05/2011

Pete arrivait seulement, mais se doutait qu'il lui faudrait de l'argent, comme dans toute société bien établie. Il avait aperçu une ville un peu plus tôt, et y était entré, c'est là ou il y avait le plus d'argent à voler. Il fut surpris de voir autant de monde alors que l'extérieur était totalement vide. Il semblait qu'aujourd'hui était un jour de marché, les gens y grouillaient, et l'argent y circulait facilement. Il avisa un commerce florissant, un marchant de broutilles en tout genre, mettant en avant sur son étal des portes-clés aux formes très variées et très étranges. Quelques personnes les regardaient avec intérêt, et l'un d'eux ouvrit les négociations.

C'est à ce moment qu'il surprit du coin de l'œil le mouvement habile de la jeune femme, un simple mouvement de bras, fluide et discret, frôlant à peine l'étal pour revenir dans sa poche. Elle était très douée, c'était indéniable, et le marchand n'avait rien vu. La voleuse avança alors dans sa direction. Il se souvint la raison de son arrivée ici, et se dit qu'il avait choisi sa cible. Il l'observa un moment tandis qu'elle approchait, observant le porte-clé, fière de son vol. Il la bouscula peu violemment, juste assez pour la déconcentrer, et d'un discret mouvement de bras, lui vola l'argent qu'elle avait. Il estima que cela avait duré entre 1 et 2 secondes, un temps raisonnable. Leurs regards se croisèrent, le sien propre, dur, contre quelque chose de plus doux. Il y eut très peu de temps avant qu'elle ne dise.

-Espèce d'idiot! Tu peux pas regarder devant toit quand tu marches! Tu te crois tellement supérieur à tout le monde que selon toi on doit tous s'agenouiller sur ton passage? Continue comme ça, t'es vraiment digne d'être un humain.

Le dernier mot avait été prononcé avec un dégout évident, pourtant, ne l'était-elle pas, humaine ? Il l'observa plus globalement tandis qu'elle partait, et pu voir une différence au niveau de ses oreilles, elles étaient comme celles d'un chat. Étrange ... Que se passait-il sur cette île. Il avança et, au détour d'un virage, compta le montant de son vol, un bon début. Il choisit une autre cible, et la vola de la même manière, cette dernière se contenta de grommeler avant de continuer son chemin, après quelques minutes de vol. Il sentit une présence non loin, il se retourna alors.

[ Désolé, c'est nul, mais le cerveau est en mode OFF pendant les vacances et j'ai un sévère manque d'inspi encore ]

Gamine volatile

Le jeune homme ne se formalisa pas de l'insulte et du ton provoquant de Kina. Sans dire un mot, il fit demi-tour et disparu rapidement dans la foule, ce qui convenait parfaitement à la jeune Neko. Elle avait beau détester les Humains, provoquer un combat en pleine rue n'était pas forcément ce dont elle avait le plus envie. Fière de la manière dont s'était déroulée l'altercation, Kina reprit son chemin en direction du salon de thé d'Aedan, sa main tâtonnant le porte-clef au fond de sa poche. Mais pourtant, elle ne parvenait pas à se défaire de l'impression étrange qu'il lui manquait quelque chose. Un poids plus qu'habituel. Celui de son porte-monnaie qui était censé dormir dans les profondeurs de sa poche gauche. On lui avait volé.

Kina parvint à cette conclusion au moment même où son esprit faisait le lien avec la brusque bousculade, l'attitude fuyante et la rapide disparition du jeune homme aux cheveux gris. Aucun doute, c'était lui. Et s'il croyait pouvoir lui échapper comme ça, il se trompait lourdement. Déjà que Kina n'avait pas beaucoup d'argent, elle n'allait pas se laisser prendre le peu qu'elle avait en réserve. Le seul problème était maintenant de réussir à retrouver son voleur. Sans perdre une seconde de plus, la Neko sauta sur une table d'une restaurant proche et guetta l'avenue. Il ne lui fallu pas longtemps pour repérer les cheveux gris de son voleur, sa vue particulièrement aiguisé l'y aidant beaucoup. Il venait apparemment de détrousser une autre victime qui ne protesta pas.

Kina échappa à un serveur qui voulait la faire fuir de sa table, puis couru en direction des cheveux gris. Juste en arrivant derrière son voleur, celui-ci parut sentir sa présence, car il se retourna brusquement. Sans réfléchir, la Neko ordonna:

-Rends moi mon argent immédiatement.

A ces mots, un attroupement commençait déjà à se former autour des deux jeunes gens. Kina décida de s'éloigner de la foule. Elle saisit le poignet de son interlocuteur d'un mouvement brusque et rapide, n'hésitant pas à laisser ses griffes lui effleurer la peau, puis le tira dans une ruelle éloignée et moins fréquentée. Elle demanda à nouveau:

-Rends moi mon argent. Et ne nie pas, je sais que c'est toi. Rends le moi ou je te lacère le visage.

Mais quelqu'un se trouvait déjà dans cette rue, comme tapi dans l'ombre, debout le long du mur de pierre grisâtre, immobile, un léger sourire sur les lèvres.

Avait-on jamais entendu silence aussi tonnant ? Le Keichept se contentait de l'écouter. Il n'avait pas le coeur à le briser. Non, c'était tellement beau. Quel magnifique spectacle, que de voir ce silence se dérouler lentement devant lui, à l'ombre des murs resserrés, lentement, enn larges boucles, sans émettre auucn bruit. Quelqu'un fit irruption, brisa l'entité puissante mais inexistante qui reposait là. Le Keichept releva lentement ses yeux gris, sans cesser de sourire pour autant. Il avait encore assez de logique pour identifier que deux silhouettes se trouvaient près de lui.

Cette proximité le mit soudain mal à l'aise. Enfin, soudain, c'est à dire que trois bonnes minutes - ou secondes sans doute - s'écoulèrent, durant lesquelles il analysa soigneusement, et sans même mes regarder, ceux qui se trouvaient là. Ou celles ? La conjugaison et la grammaire n'étaient pas son fort Il se rappelait ne les avoir jamais étudiéss. De très bons souvenirs, d'ailleurs. La nostalgie s'empara de lui, alors qu'il avait amorcé un mouvement vers les deux autres. Une larme coula sur sa joue.

Il s'assit au sol, recroquevillé, les mains en avant, faisant afce aux deux autres, qu'il trouva, d'un seule coup, étrangement.... blancs.