La construction de la cathédrale débuta en même temps que les premiers travaux de construction de la capitale. Elle fut, en son temps, un important lieu de culte marial. Baptêmes, mariages, enterrement... Elle a tout vu, tout vécu, elle a entendu les cris et les pleurs lors de la Guerre des Larmes. Lors de cette guerre, la cathédrale fut incendiée, pillée, saccagée.

De nos jours, les bancs sont encore renversés, les vitraux brisés, de la cendre a recouvert la scène comme de la neige grise. Tout est silencieux, très calme et comme endormi. La cathédrale est encore très belle lorsque le soleil se hasarde à l'éclairer. Des statues d'anges décapités, aux noms illisibles, trônent sur les côtés. Une grande croix en partie brûlée gît, bancale, près de l'autel de marbre à moitié détruit. Derrière, une statue de la Vierge, dont la peinture s'écaille, semble vous regarde avec pitié.

Et si vous tendez l'oreille, peut-être entendrez-vous résonner les requiems et misere mei chantés par des choeurs d'enfants, dont les échos s'obstinent à vouloir continuer d'exister, malgré le temps, malgré la mort.