Someone is crying [LIBRE]

Personnalité froide

"Depuis combien de temps est-tu ici ?"

Un bout de temps. Un sacré bout de temps. L'île a eu le temps de gémir et de pleurer, et ses habitants avec elle. Ne pense à rien, Dana, ne bouge plus un cil, laisse le silence te bercer. Réalise que tu n'es qu'un fragile papillon, prêt à s'enflammer et à tomber en cendres à chaque instant. Ta vie n'est qu'éphémère, une goutte d'eau dans l'océan du monde...

Dana sourit. Il y avait un papillon qui s'énervait contre elle. Une Neko, qu'elle avait rencontré à Hagen. Elle ignorait son nom, d'ailleurs. Mais elle n'oublierait pas son visage, cette chevelure grise, cette peau pâle, cet air de rage dans les yeux. Elle croyait qu'elle allait réussir à la tuer. Pathétique petite chose. Sa colère amusait beaucoup l'Héritière d'Adrian. Elle se tenait là, dans la crique de la plage d'échos. Les embruns salés lui fouettaient le visage, et le célèbre murmure spectral de l'endroit retentissait sur les parois rocheuses des falaises. Dana était assise sur un rocher qui s'avançait dans l'océan. Les vagues se fracassaient dessus et le vent produit balayait les cheveux de Dana. Elle gardait les yeux fixés sur l'horizon. Pas si loin que ça, il y avait la barrière qui empêchait ceux de Stoneheart de repartir. L'adolescente songeait à sa mère. Cela faisait un an à présent, un an que Ciel, Dana, Sara et Dylan avait abandonnée leur mère en France. Que pensait-elle de sa progéniture ? Vivait-elle encore ? Il était impossible de le savoir.

Dana restait là, en silence, à se questionner, à balancer sa jambe dans le vide. Le vent caressait son visage, sa peau, la mer l'hypnotise. Elle est sombre, aujourd'hui, et ses profondeurs ressemblent peut-être à la couleur des yeux de Dana. Au loin, un serpent de mer redresse la tête hors des vagues. Il est éloigné, et à cette distance il n'est pas dangereux, pourtant Dana frissonne en détaillant la tête de serpent du magnifique reptile. Le soleil se reflète sur chacun de ses écailles.

L'adolescente restait là, immobile. Le soleil semblait jouer sur sa peau diaphane. On aurait dit un fantôme malade. D'ailleurs, allait-elle vraiment bien ?

Le ciel est singulièrement beau, quand on y songe. Ce tableau merveilleux de nuages derrière lesquels perce un rayon de soleil avait un charme irrésistible. Voyez, voyez ce camaïeux de gris et de bleus qui teinte le ciel, le subtilité des dégradés cotonneux de chaque ombre vaporeuse, derrière laquelle se glisse par instant un éclat azuré. Et ce rayon de soleil, qui perce courageusement malgré les barrières. Il pare les alentours d'une teinte blanche,; légèrement dorée, donnant au paysage l'allure d'une fin d'été.

Telles étaient les pensées du Keichept, alors qu'il s'aventurait près d'une crique. Comme le sable était blanc par ici. Il posa un pied dessus sans se méfier. On verra ce qui va se passer. De toute manière, mieux valait oublier cette prudence incurable et se concentrer sur d'autres choses bien plus intéressantes.

Une silhouette est perchée au dessus de l'eau. Mais ce n'est pas important. Sans un mot, le Keichept passe et s'immobilise à ses côtés, ses pieds en équilibre sur le bord de la paroi. ses yeux de perle scrutent l'horizon, où se mêlent nuages et eaux dans une parfait harmonie.

Il était d'humeur poétique, aujourd'hui. Un mouvement, derrière ? Qu'est-ce ? Cela vaut-il le coup d'oeil. Il se décide. se tourne légèrement. Lève sa main de quelques centimètres.

Il oubliera sans doute de s'excuser pour la propreté de la tenue de la damoiselle qui se tient devant lui, une étrange tache de farine ayant atterri près d'elle et couvert un de ses flancs d'une poudre blanche.

Si blanche. Comme le sommet des nuages.

Personnalité froide

C'était un homme qu'elle n'avait encore jamais vu. Étrange. Depuis combien de temps était-il sur l'île ? Ces yeux couleur de perle, ces cheveux argentés, cette silhouette fine ? Vraiment, ces détails n'éveillaient aucun écho dans la mémoire troublée de Dana. Troublée. Malade ? Oh non, l'Héritière d'Adrian n'était pas malade. Elle n'en avait pas le droit, trop de responsabilités pesaient sur elle. Pourtant, elle avait de la fièvre, et des difficultés à se concentrer. Mais elle verrait plus tard pour se soigner. Il y avait d'autres choses à faire, des choses plus urgentes que sa propre santé. Les yeux abyssaux de Dana restaient fixés sur l'étrange individu, légèrement voilés peut-être. Elle l'analysait dans les moindres détails. Et elle analysait également cette chose blanche qui avait atterri près d'elle et l'avait sali. Pourtant, ça ne semblait pas si dangereux que ça...

Elle observa plus attentivement. De la farine ?! Mais on nageait en plein délire ! Qu'on veuille attenter à sa vie, elle pouvait comprendre, après tout elle était chef de la Lumière et de plus une des Héritières d'Adrian - mais ça, les autres habitants de l'île l'ignoraient. Mais honnêtement, qui s'amuserait à lancer de la farine sur les autres ? C'était stupide. C'était fou.

"Puis-je savoir qui vous êtes et pourquoi vous m'avez lancé cette... chose ?"

Au mouvement de la tête que la jeune femme avait amorcé dans sa direction, le Keichept s'était immobilisé. Peut-être ne le verrait-elle pas ? Après tout, sur le gris des nuages, son propre gris ne pouvait que se fondre avec la plus grande harmonie. Peut-être était-il un nuage, lui aussi. Il faudrait y songer.

Elle remue les lèvres. S'adresse-t-elle à lui. Hum... Ses yeux gris s'arrêtèrent un instant sur elle, histoire de lui montrer qu'il l'avait bien vue, inutile de se signaler en parlant par dessus le marché. Le monde était vraiment très étrange, ces temps-ci.

Il ne put résister à l'envie de se retourner de nouveau pour jeter un nouveau regard sur la frontière parfaite entre le ciel et la mer. En artiste averti, il plissa légèrement les yeux, crispa ses mains sur sa taille. Manqua aussi de tomber d'une falaise d'une certaine hauteur, mais cela n'avait aucun intérêt. Il y eut de nouveau un mouvement derrière.

Une jeune femme. Que faisait-elle ici, assise, comme nostalgique ? Et, par-dessus le marché, pourquoi s'était-elle roulé dans une poudre blanche, qui tachait maintenant son haut. C'était stupide. Quelle drôle d'idée.

"Songez au camaïeu des nuages. Et songez que l'océan n'est qu'un immense lavoir."

Mieux valait tenter de faire connaissance. Le Keichept éclata de rire, leva les mains. Ses yeux se fermèrent. Il sentit un grésillement à la surface de ses paumes. Comme... Comme une fourmis, qui se serait hasardée dans les méandres de ses doigts fins et tatoués d'arabesque noires, comme un vent frai qui vient chatouiller doucement la peau asséchée en plein été. Comme une sensation de...

...farine. Vraiment étrange.

[Si tu veux, tu peux esquiver. Méfie-toi, c'est assez rapide comme projectile ]

Personnalité froide

[Lis le post. Veux parler. Ferme la bouche. Se prend la tête entre les mains. "PITIÉ SORTEZ-MOI DE LA !!!!"]

L'étrange lanceur de farine posa les yeux sur elle, puis se retourna vers l'océan. Il l'ignorait. Il faisait comme si elle n'était pas là, ne répondait pas à sa question. Dana inspira à fond, serra les mains et les desserra. Elle répéta ce geste cinq fois. Le temps que l'homme lui fasse à nouveau face. Après avoir manqué de plonger dans le vide. Ça aurait été un beau plongeon. Mortel, certes, mais... La fragilité de la vie, n'était-ce pas ce qui la rendait intéressante ?

En voyant les yeux de l'homme, Dana eut le réflexe de se poser sur un genou plié plutôt que de rester assise les jambes dans le vide. Il y avait dans ces iris de la surprise. Comme s'il ne savait pas ce qu'elle faisait là. Folie ? Allons bon. C'était un pauvre hère que cette île d'aliénés avait pris au piège...

"Songez au camaïeu des nuages. Et songez que l'océan n'est qu'un immense lavoir."

Le camaïeu des nuages. Il était certes très joli, et Dana aimait bien ces couleurs elle aussi. Ce qu'elle aima beaucoup moins, ce fut le rire de l'inconnu et ses mains qui se levèrent vers elle. Quelques fractions de seconde plus tard, Dana se tenait dans la même position, à la seule différence que son katana dégainé à la vitesse de la foudre était maintenant à la verticale devant elle, sa lame sanguine tâchée de farine. Elle l'avait interposé entre son visage et le projectile, juste à temps. La farine avait giclé de chaque côté de sa tête, sans effleurer le moindre de ses cheveux. Elle se redressa et retira la veste noire tâchée de farine. Cet homme était fou, c'était une certitude. Personne ne le croirait s'il racontait quoi que ce soit. Alors...

Dana fit sortir ses ailes de son dos. Noires. Comme les ténèbres des enfers, comme la plus sombre des nuits sans lune. Pire, même. Comme son âme. Des plumes s'envolèrent lorsque les appendices plumeux se tendirent soudainement.

"Je suis un Ange venu sur Terre pour faire sombrer les insolents dans les noirceurs les plus sombres... Cesse de m'importuner, ou j'emporterais ton âme..."

La comédie. Ce n'était que de la comédie, mais le type était fou alors il y avait une chance que ça marche.

La jeune femme crut sans doute l'amuser ne dégainant une grande lame, qui fit exploser le projectile blanc qui fonçait vers elle. Le Keichept se retourna, histoire de voir s'il n'y en aurait pas d'autres. Sur cette île, il semblait être le seul à qui ces créatures ne s'intéressaient pas. Etrange. Toujours moins que cette inconnue qui se roulait dans la poudre blanche.

Il lui fit de nouveau face, jeta un coup d'oeil à la mer, s'éloigna de peur d'attraper un vilain mal de terre. L'océan n'est bon qu'à une certaine dose. C'est comme la farine. Quand on en met trop dans le gâteau, il devient sec, et est immangeable. Le Keichept ne comptait plus les fois où cela lui était arrivé. C'est à dire jamais. Il n'aimait pas cuisiner.

L'inconnue parla de nouveau. Sans doute répétait-elle. Il avait la désagréable impression qu'elle l'aimait bien. Il sourit. Ferma les yeux. S'assit au sol. L'instant était magique, car une mouette vint se poser juste derrière lui. Un mouette ? Oiseau blanc ?

Il se redressa d'un bond et recula, avec une rapidité déconcertante, pour s'éloigner le plus possible de l'oiseau de malheur, qui les lorgnait de ses yeux démoniaques. Les prédateurs de cette île étaient vraiment très rusés, et rapides. Il leva la main et l'oiseau disparut avec un cri qui lui vrilla les tympans. Il se laissa tomber au sol, les mains sur les oreilles. Dans sa chute, il aperçut une jeune femme. Une colère sourde monta en lui. Avec ses ailes, elle ressemblait... à la mouette.

"Vade retro Satanas !"

Encore une fois, il fut très rapide, leva par réflexe les mains devant lui pour se protéger. Il releva les yeux, toujours étendu au sol, les bras en croix, les cheveux étalé en auréole autour de son visage fin.

... Mais pourquoi avait-elle les cheveux blanc ?

Personnalité froide

L'homme, non seulement ne sembla pas faire attention à ses menaces, mais de plus se mit à sourire comme pour se moquer et s'assit dans le sable, les yeux clos. Un vol de mouettes les survola, et l'une d'entre elle se posa derrière l'étrange individu. Aux réactions tout aussi étranges, visiblement...

A cause de ce simple oiseau, il bondit et recula vivement, décochant au pauvre volatile un projectile enfariné. Ce qu'il advint de la mouette, Dana n'y fit pas attention, distraite par le cri pour le moins perçant du Fou, qui avait basculé à terre, les mains plaquées sur sa tête. Soudain, il sembla remarquer Dana et ses ailes noires.

"Vade retro Satanas !"

Tiens, du saint Mathieu. Évangile selon saint Mathieu, chapitre IV plus précisément. Allez savoir pourquoi, mais Dana avait retenu ce passage. Et voici qu'à présent on la comparait à Satan. Quelle ironie, s'il en était !

Absorbée par ces pensées, Dana ne vit pas venir la boule de farine qui s'écrasa sur ses cheveux. Elle sursauta, puis, avec calme, essuya le gros de la substance. Elle fit face au Fou étendu à terre, puis se pencha et le força à se mettre debout en tirant sur ses épaules. Il était plus grand qu'elle, à vrai dire cela n'avait rien de surprenant puisqu'il s'agissait d'un adulte. L'adolescente le regarda dans les yeux.

"Je ne suis pas Satan, mais son cousin, Lucifel. Ne nous confonds pas, mortel ! L'erreur pourrait t'être fatale."

Dana fit une pause, le temps de reprendre sa respiration. Après tout, l'homme était fou. Comprenait-il le moindre mot de ce qu'elle disait ? Comment faire pour obtenir son identité ?

"Comment allez-vous ? Qui êtes vous ? Le ciel est beau, n'est-ce pas ? Préférez-vous le jour, ou bien la nuit ?"

Peut-être allait-il répondre comme elle le souhaitait à au moins une de ces questions, qui sait...

Le regard de la jeune femme, qui l'avait violemment tirée vers le haut, se planta dans le sien. Il s'égara un instant dans la composition de la palette de couleur dont était issue la teinte de ses iris. En peintre averti qui n'avait jamais touché le moindre tableau, il prenait ça en note. Savait-on jamais. Elle sembla s'exprimer, car ses lèvres ondulèrent soudain. Il lorgna un regard sur ses ailes, qui se déployaient dans son dos.
Puis, doucement, il s'approcha d'elle et déposa un baiser sur son front, avant de reculer de quelques pas, se rapprochant de nouveau de la falaise. Il tourna la tête. Ferma les yeux.

Tout semblait danser autour de lui, et il se joignit à cette danse, virevoltant sur lui-même. Etait-il devenu vent ou ouragan ? Certes non, sans quoi, la moindre hausse ou baisse de température aurait provoqué sa destruction. Le vent soufflait dans sa flûte une mélodie douce. Le Keichept s'accroupit face à l'inconnue qui, semblait-il attendait quelque-chose.

"Accorderiez-vous une danse au Keichept, Damoiselle ?"

Sans attendre sa réponse, il leva les mains, et un tourbillon blanc les entoura, rendant l'air épais. Il s'arrêta soudain, toujours accroupit. Il revit les ailes. Mouette ? Ou non ?

Il se redressa, et jeta un regard plus ou moins étonné à cette demoiselle. Tout était blanc. Etait-ce un fantôme, qui se tenait devant lui ? Il baissa les yeux. Et fit un brusque bond en arrière. Lui aussi était blanc ! Si blanc ! Tout blanc ! Entièrement blanc ! Oh non, il n'avait aps envie de mourir, c'était si compliqué ensuite, de revivre !

Une larme coula sur sa joue et il murmura :

"Oh, comme j'aimais laver mon linge en écoutant le murmure des vagues."

Personnalité froide

Le Fou s'approcha et embrassa le front de Dana, qui tressaillit et recula. L'homme recula. Cela valait mieux, il avait faillit se prendre un sale coup. Les seuls qui touchaient physiquement Dana étaient ses frères, sa soeur, et ses adversaires lors de combats rapprochés. Pas vraiment le choix. L'homme s'accroupit devant Dana.

"Accorderiez-vous une danse au Keichept, Damoiselle ?"

Keichept ? Tiens donc, Dana connaissait enfin l'identité de cet être fou. Et puis, son esprit ne put s'empêcher de digresser. Danser ? Elle ne dansait que rarement, et jamais ce genre de danses qu'affectionne cette époque. Elle dansait l'allemande, la volte, la valse, qu'elle soit viennoise ou anglaise, et d'autres encore qui se dansaient en lourdes robes solennelles. Des danses "nobles", qui ne possédaient pas ce quelque chose de vulgaire que Dana trouvait aux danses modernes.

L'homme leva les mains, interrompant les réflexions de l'adolescente. De la farine s'éleva autour d'eux, et Dana faillit pousser un juron. Il avait le don de l'agacer de façon prodigieuse. Stupide être insensé, qui se redressait d'un air étonné. Il fit un bond en arrière. Dana serra les dents, inspira à fond. Elle sentait sa fièvre entraver ses capacités de réflexions. Mais à partir du moment où elle savait qu'elle risquait de ne pas agir comme il le fallait, se contrôler devenait plus facile. Elle s'observait elle-même, se surveillait pour prévenir le moindre écart.

"Oh, comme j'aimais laver mon linge en écoutant le murmure des vagues."
"Quelle phrase stupide."

Dana regardait le Keichept dans les yeux.

"Mais vous-même, vous n'êtes pas stupide. Juste fou. Avez-vous encore des instants de lucidité qui vous permettent de souffrir de votre folie ? Si c'est le cas, vous êtes à plaindre. Sinon, je pense que je pourrais vous envier. Vous ne réalisez pas le danger que vous courrez. Peut-être n'éprouvez-vous aucune peur. En êtes-vous seulement capable ?"

Dans ses propos, dans sa voix, aucune colère, aucune agression. Juste une constatation, et peut-être même un soupçon de pitié. Peut-être. Mais connaissant Dana, je puis vous dire que j'en doute. L'adolescente tourna les talons et se dirigea vers les bois, laissant derrière elle ce fou tranquille.

[Tu peux la rattraper, si tu veux. Mais le topic piétine un peu, je trouve ^^]

En un instant, plus personne. Désert. Blanc. Gris total. Ce n'était pas une si mauvaise couleur. La couleur du dentifrice. Oui, celui qu'il avait laissé lors de son dernier passage au lavoir. Les vagues rugissaient, et lui parlaient. Il tendit l'oreille. Mais elles murmuraient si bas que leurs grondements se mêlaient les uns les autres, en une formidable cacophonie qui effraya rapidement l'homme. Il recula, fit quelques pas sur le côté.

Tiens. Que se passait-i. Une silhouette était apparue au loin. Très loin, déjà. Elle s'éloignait. Le keichept la reconnut. C'était le sauveur. Celui qui plongerait en volant. Il courut. Ses jambes étaient longues, si longues qu'elles atteignirent sans difficultés la chose qui se dressait au milieu du chemin. Il la doubla à une allure folle. Il était le guépard. L'anguille. Le crabe. La crevette. Le plancton. Son corps s'emplissait d'un air pur, chargé en poussière blanche, qui laissait dans son sillage. Puis la menace. Il s'arrêta. se jeta à plat ventre sur le sol.

Il se sentait suivi. Observé. En essayant d'éviter de ne pas faire de bruit, il se retourna en se traînant sur les genoux. Derrière, a bout du long sillage de neige - en cette saison, ce n'était pas surprenant, d'ailleurs - se tenait quelqu'un. Quelqu'un chose. Le keichept se redressa d'un bond, ses longs cheveux argentés flottant autour de son visage, l'air profondément inquiet.

Il leva les mains, sans rien faire. Rien ne fusa.

"Ayez pitié."